Vitesse
Coolblue
Relisez le titre de cet article, cher lecteur. Et imaginez la suite. ‘Tout va si vite aujourd’hui,’ c’est plutôt ce que l’on entend souvent dans les meetings, les ateliers et lors d’événements. Eh bien, il semble que vous n’ayez encore rien vu. Voilà ce qu’affirme un des entrepreneurs les plus représentatifs de l’e-commerce dans le Benelux.
Pieter Zwart a 38 ans et est multimillionnaire. Il dirige Coolblue, une entreprise de 1200 personnes. Il a accordé une longue interview au Tijd cet été. Nous en avons retiré des pistes qui ont suscité quelques réflexions. (La série de The New Normal n’est pas diffusée sur les chaînes francophones…)
‘Si votre devise est : ‘faire chaque jour un peu mieux’, vous pouvez éviter de vous retrouver bloqué dans une impasse’. Ce n’était qu’une courte phrase dans une longue interview, mais elle a retenu notre attention. ‘Faire chaque jour un peu mieux’, cela fait une différence énorme par rapport à ‘faire à peu près la même chose chaque jour’.
Si dans votre entreprise, vous essayez chaque jour de tester une nouvelle approche, vous ne risquez pas vous retrouver bloqué dans une impasse. Et même si beaucoup de ces ‘nouveautés’ seront des erreurs, de temps à autre une de ces innovations sera couronnée de réussite. Vous devez vous en convaincre et y travailler.
‘Combien d’aptitudes numériques sont-elles enseignées aux jeunes d’aujourd’hui ? Aux Pays-Bas, Les garçons et les filles à l’aise dans leurs études ont actuellement comme option le Latin et le Grec.’ (Pieter Zwart reste intentionnellement un court instant silencieux).’
C’est l’enseignement tout craché. Ma fille a 12 ans, mais je ne vois dans son programme aucune option ‘aptitude numérique’. Dans le programme des étudiants en tourisme non plus, d’ailleurs. Le Latin et le Grec sont importants, comme le disent même certains politiciens ? Cela se peut. Mais nous avons besoin d’aptitudes numériques. Quelle est la différence entre important et nécessaire ? Demandez la réponse à tout entrepreneur dont l’innovation est le moteur.
‘Que fera le chauffeur d’un minibus quand celui-ci sera autonome et se conduira tout seul ? Et le chauffeur de taxi ?’
Deux courtes questions, mais qui résument bien en quelques mots les véritables défis du secteur du transport. Les chauffeurs de taxi utilisent des méthodes d’un autre âge – grèves et manifestations – pour protester contre Uber. Mais personne parmi eux n’anticipe ce qui va se passer dans les années qui viennent et ne se demande ce que deviendra le métier quand les voitures et les bus seront autonomes et connectés. Et pourtant, c’est le moment de former les gens, de songer à de nouveaux business models et de les préparer à intégrer ces changements, qui seront pour les consommateurs des améliorations révolutionnaires.
Oui, cela va sans doute vite, mais rien ne sera plus jamais aussi lent qu’aujourd’hui. Il va falloir s’y faire !
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