Fire in the USA sky: Emirates lance son attaque
Il fallait s’y attendre: l’Arabian Travel Market a commencé à Dubaï et les compagnies du Golfe retroussent leurs manches face à American Airlines, Delta et United. La raison: encore une fois, un rapport a été publié en mars par les compagnies américaines, où elles accusent particulièrement Emirates, Etihad et Qatar de bénéficier de subventions d’Etat. Fire in the sky, la suite.
Mi-février, Richard Anderson, le CEO de Delta a délivré un coup fort en déclarant: “Ces compagnies du Golfe, ce ne sont pas des compagnies aériennes mais des pouvoirs publics." Le CEO de Qatar Airways a réagi immédiatement: "Je conseille à mon collègue de retourner à l’université. Il y a une différence entre l'investissement et les subventions. ” Le résultat fut un premier combat de boue.
A Dubaï, les compagnies du Golfe et surtout Emirates, jouent un match à domicile, et sont très confiants. Le grand patron d'Emirates, Sir Tim Clark, a mis en bouillie l’accusation des compagnies aériennes américaines. Il n’a pas non plus mâché ses mots: "Nous allons attaquer les accusations avec le marteau. D’ailleurs, si ces allégations se révèlent être fausses, mes collègues américains seront-ils alors licenciés ?" Ah, nous l’avons écrit à plusieurs reprises: l'aviation au plus haut niveau, c’est un jeu de machos, il n'y a pas de place pour des déclarations nuancées.
Le plus frappant dans le discours de Clark c’est qu’il n’a pas exclu une action en justice. "Nous trouvons que certaines allégations doivent être soulevées, ce qui peut être potentiellement néfaste pour notre entreprise et notre marque. Nous examinons cela actuellement. "
Emirates prévoit de prendre le temps pour formuler une réponse. Le cœur du problème est: les compagnies aériennes américaines regardent, avec inquiétude, croître et prospérer les compagnies aériennes du Moyen Orient, également sur certaines de leurs liaisons transcontinentales traditionnelles et lucratives. Les compagnies aériennes américaines réclament que le combat soit mené à armes inégales car les autorités du golfe Persique soutiennent fortement leurs compagnies aériennes avec des subventions. La grande question est: est-ce qu’il s’agit du gouvernement en tant que partie qui investit ou en tant que partie qui subside? Les lobby machines tournent à plein régime, les grands cabinets d'avocats se frotter les mains. Fire in the Sky, ce n’est pas encore fini.
Ajouter un commentaire