Les aéroports européens font entendre leur voix dans le débat ‘Open Skies’
Le président de l’Airport Council International (ACI) et CEO de Brussels Airport, Arnaud Feist, a clairement précisé la position des aéroports dans le débat Open Skies lors du discours d’ouverture du congrès annuel de l’ACI à Prague : pas de restrictions pour les compagnies du Golfe, pas de mesures protectionnistes pour les compagnies européennes et américaines.
Arnaud Feist : ‘ Les compagnies aériennes européennes qui sont aujourd’hui confrontées à la concurrence des Etats du Golfe en feront demain leurs partenaires à long terme. De nombreux aéroports ont en effet les mêmes préoccupations. Le développement des compagnies du Golfe est un sérieux défi pour la flotte européenne, c’est exact. Mais les problèmes qui dans ce contexte sont amenés sur la table et les remèdes proposés sont quant à eux erronés.’
Rappelons que cette déclaration n’a pas été faite en tant que CEO de Brussels Airlines, mais en tant que Président de l’ACI. Quoi qu’il en soit, elle clarifie la position des aéroports européens dans le débat : ils optent pour la concurrence ouverte dans l’espace aérien. Les aéroports européens et l’European Travel Commission (ETC) l’ont réaffirmé noir sur blanc dans un document présenté à Prague.
‘La suppression des restrictions en matière de droits de routes aériennes, de capacité et de tarification a permis aux compagnies de choisir leur business model et d’innover. Cela a également offert des opportunités dans le développement des routes. Le résultat s’est fait sentir dans la création d’une nouvelle offre concurrentielle et surtout dans la croissance impressionnante du nombre de passagers des aéroports de l’Union Européenne avec un bond de 136% depuis 1993.’
D’autres positions claires ont également été reprises dans le document en question. Les aéroports européens attirent l’attention sur le fait que leurs collègues Américains peuvent compter sur plus de trois milliards $ sur base annuelle pour ‘la modernisation et le développement’. Concernant les plaintes en provenance - surtout - des compagnies US disant que celles du Golfe sont subsidiées par leurs gouvernements respectifs, l’ACI et l‘ETC (services touristiques) font finement remarquer tout en allant droit au but que ‘dans son existence, chaque compagnie classique a directement ou indirectement pu compter sur l’une ou l’autre forme d’aide publique.’
C’est donc clair : l’ACI et l’ETC ont exactement le même point de vue dans le débat. Est-ce parce que les deux présidents de ces organisations sont Belges ? Le président de l’ETC est en effet Peter De Wilde, aussi à la tête de Toerisme Vlaanderen.
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