"De nos jours, TUI est de nouveau une entreprise qui se tient sur ses propres pieds." En effet, j'ai bien écouté la présentation de TUI à l'occasion des résultats trimestriels. La citation vient bien sûr du PDG Ebel, qui faisait référence au remboursement du prêt par l'État allemand à TUI pendant les années corona. Il a ajouté avec finesse : "Nous avons remboursé les fonds qui nous avaient été prêtés pendant l'urgence sans notre faute, plus des centaines de millions d'euros d'intérêts. Le soutien était donc un investissement très rentable pour la République fédérale d'Allemagne. C'était une aide temporaire avec un bon intérêt - pas un cadeau."

Cela étant dit, quelque chose d'autre a attiré mon attention : pour la première fois depuis la fusion entre TUI AG et TUI Travel plc, en 2014, aucun perte n'a été enregistrée pendant le trimestre d'hiver. C'est au moins remarquable : pendant des décennies, les tour-opérateurs vivaient avec la certitude qu'ils subiraient des pertes en hiver, pour ensuite les récupérer pendant les mois d'été extrêmement rentables. TUI a enregistré un bénéfice trimestriel sous-jacent avant impôts et intérêts de 6 millions d'euros. Ce n'est pas vraiment beaucoup, mais surtout c'est très important stratégiquement. Pour les amateurs : l'année dernière, une perte de 153 millions d'euros avait été enregistrée pendant la même période.

Vous trouverez un résumé des résultats dans un article de notre magazine sœur Travmagazine. En bref : les choses vont bien pour le groupe TUI, tous les feux sont au vert. La région Ouest, à laquelle appartiennent la Belgique et les Pays-Bas, est pour l'instant légèrement moins performante que les autres régions – mais cela est dû à des "causes temporaires" selon le groupe.

Les hôtels et les croisières stimulent les activités

Les divisions hôtels & resorts et croisières restent les moteurs de profit du groupe. Le segment hôtelier a amélioré son résultat d'exploitation de près de 27 pour cent à 91 millions d'euros, tandis que le secteur des croisières a maintenant gagné 34,5 millions d'euros en activités opérationnelles au lieu de 200.000 euros l'année précédente. Un facteur important ici est l'augmentation des prix : dans le secteur hôtelier, TUI a pu augmenter le tarif par lit de près de cinq pour cent à 90 euros avec un taux d'occupation de 78 pour cent. L'augmentation des prix dans les croisières est encore plus élevée. Les prix moyens ont augmenté de 17 pour cent à 204 euros, après 175 euros l'année précédente.

Je l'avais déjà mentionné dans un article séparé, après une interview avec le PDG de TUI dans le Handelsblatt allemand, mais lors de la présentation des résultats, Ebel a de nouveau souligné l'importance de la diversité et de l'inclusion. Je cite avec plaisir le patron de TUI :

"Je veux d'abord parler d'un sujet qui nous a beaucoup occupés ces derniers mois - à la fois personnellement et pour de nombreux collègues dans le groupe et, j'en suis sûr, pour beaucoup d'entre vous : la diversité chez TUI. Nous sommes actuellement confrontés à une nouvelle vague d'idées d'extrême droite et de nationalisme. Ici en Allemagne, mais aussi dans de nombreux autres pays en Europe et dans le monde. Le climat social est devenu dur - inacceptablement dur. L'isolement, l'intolérance et la pensée étriquée s'infiltrent dans les centres de nos sociétés. Cela est préoccupant et exige que la majorité se dresse contre. Nous ne pouvons pas répondre à l'intolérance par la tolérance ou l'indifférence. Cela concerne nos valeurs et notre responsabilité. Le tourisme, plus que tout autre secteur, représente l'échange et la compréhension. Voyager nous permet de voir au-delà de notre propre horizon. Les voyages créent des espaces pour des rencontres personnelles au-delà des frontières et des différences culturelles. Dans les échanges personnels, nous découvrons souvent des choses qui nous unissent là où, à première vue, nous nous attendrions à ce que des choses nous divisent.

En tant que leader du marché du tourisme, TUI est d'une manière très spéciale une entreprise de diversité. La diversité est au cœur de notre ADN - et nous en sommes très fiers.

Pour renforcer davantage notre position en tant qu'entreprise diversifiée, nous avons travaillé intensivement sur notre stratégie de diversité, d'égalité et d'inclusion au cours de l'année écoulée, que nous lancerons dans les semaines à venir. Avec les représentants des employés et tous les collègues, nous voulons nous assurer que chacun chez TUI puisse être qui il est, indépendamment de son origine, sexe, âge, identité sexuelle, religion ou capacités spéciales.

La diversité est notre force - cela vaut pour TUI en tant qu'entreprise comme pour l'Europe. La diversité ne rend pas la vie toujours plus facile, mais la rend indubitablement meilleure. Tout le monde chez TUI continuera à se battre pour la diversité, la tolérance et la compréhension. Plus jamais c'est maintenant - c'est notre engagement clair. C'est aussi mon engagement en tant que PDG de TUI - et en tant que citoyen Sebastian Ebel."

TRAVelMedia Belux dispose de divers canaux d'information pour décrire et analyser tous les chiffres, faits saillants stratégiques et innovations de produits chez TUI et d'autres entreprises. Mais dans un monde qui devient parfois un peu effrayant, je suis heureux qu'à la tête d'une importante entreprise de tourisme se trouve un homme qui proclame les bonnes valeurs. "Plus jamais c'est maintenant" - cela fait référence à "Nie Wieder". Ceux qui connaissent leur histoire savent ce que cela signifie.

Ne vous y trompez pas : le chef de TUI, Ebel, est un gestionnaire dur comme fer. Mais le citoyen Ebel raconte une histoire qui me tient à cœur.