Il y a un problème au Moyen-Orient. Depuis des centaines d’années, mais aujourd’hui les bombardements sont plus intenses que les années précédentes. Et les États-Unis s’y sont engagés de manière musclée. Car ils affirment que l’Iran pourrait fabriquer des armes nucléaires. Peut-être. On compare la situation à la crise en Irak, mais ces comparaisons ne tiennent pas.

Un exemple.

Un titre sur le site de la VRT, dimanche soir : « L’Iran aurait probablement déplacé de l’uranium enrichi avant l’attaque américaine. Des images aériennes montrent une longue colonne. »

Ce qui est certain : la plupart des gens ne lisent que ce titre. Constatation : ce titre est basé sur une hypothèse d’un professeur belge en politique internationale. Également bourgmestre de Tirlemont. L’hypothèse du professeur est principalement fondée sur des images de l’entreprise Maxar. Cette entreprise vend de l’intelligence géospatiale – elle est d’ailleurs concurrente de SpaceX, mais aussi de Boeing. C’est un acteur important du lobbying, qui a pour habitude d’utiliser des images spectaculaires de lieux secrets comme argument marketing. Fait remarquable : ce même professeur belge a confirmé dans l’édition week-end de De Morgen, parue 24 h avant la déclaration citée ci-dessus, que « l’Iran n’est certainement pas encore en mesure de produire des armes nucléaires ». Quelques heures plus tard, il affirme avec une quasi-certitude que « l’uranium enrichi » est en route dans « une colonne ». Mon détecteur à bobards s’active : quelque chose cloche.

Dans un article publié sur www.travmagazine.be, Bart Matthijs, le rédacteur en chef de Travmagazine Belux, a expliqué la ligne éditoriale que le principal magazine professionnel de l’industrie du voyage en Belux suit durant cette crise au Moyen-Orient. Dans le cadre de cette ligne éditoriale, nous continuerons à rechercher des informations trompeuses, racoleuses ou tout simplement erronées dans la presse généraliste.

Le tourisme est en plein essor au Moyen-Orient et s’y développe comme un important voile (jeu de mots intentionnel) de destinations fascinantes. La crise actuelle est intense et perturbe en ce moment une partie du pic de réservations de dernière minute. Il faut faire avec, mais il y a aussi un pic de sensationnalisme qui se forme dans les médias généralistes. Et cela, nous ne devons pas l’accepter, mais y opposer une résistance.

C’est la misère en Israël, en Palestine et en Iran. Et en Ukraine. Les destinations de vacances estivales fonctionnent sans problème, et sont aussi sûres que la semaine dernière, celle d’avant ou le mois précédent. Profitons de l’été. Vos clients peuvent réserver comme jamais auparavant, s’ils le souhaitent. Il ne manque plus que quelques jours de pluie, s’il vous plaît. J’aimerais prier le(s) Très-Haut(s), mais il(s) a (ont) sans doute d’autres préoccupations en ce moment. S’il(s) existe(nt).