De nombreux événements dans le secteur du tourisme ont un haut niveau de "fun". On dirait que chaque annonce, chaque réunion doit être accompagnée de nourriture, de boissons et de fêtes. Cela est quelque part logique, car nous travaillons dans un secteur qui doit véhiculer du plaisir, et parce que la plupart des événements comptent sur l'élément "fun" pour attirer le plus grand nombre de participants.

Le récent événement de la BTC (Belgian Travel Confederation) a fait exception à cette règle. L'occasion était la remise du label de qualité CERTA à 26 entreprises. Ce label est en soi une affaire sérieuse : on ne l'obtient pas facilement. Et ce n'étaient pas les moindres entreprises qui peuvent désormais se nommer ambassadeurs CERTA. Il s'agissait d'un beau mélange d'organisateurs de voyages, d'agents de voyages et d'entreprises MICE. En parcourant la liste des noms, on ne sera pas surpris : il s'agit d'entreprises solides, souvent présentes avec succès sur le marché depuis des années.

Les labels CERTA ont été remis par un ministre souriant, David Clarinval, Vice-Premier Ministre et Ministre des Classes moyennes, des Indépendants et des PME. Un ministre MR, donc il y a une très bonne chance qu'il soit présent dans le prochain gouvernement. Ce n'est pas négligeable.

Les organisateurs ont été particulièrement astucieux en associant cette cérémonie à un bref état des lieux des tendances de voyage pour l'été 2024. La source de cette information reste le Travel Intelligence Report de la Belgian Travel Confederation (BTC), basé sur les chiffres réels et anonymisés obtenus auprès de 110 agents de voyages et organisateurs flamands et francophones. Techniquement, c'est un nombre représentatif, mais comme mentionné lors de la présentation, l'élargissement probable du nombre de fournisseurs de chiffres sera une bonne chose. On fait encore référence ici et là avec une certaine nostalgie aux chiffres de WES d'autrefois.

Le ministre ne s'est finalement pas contenté d'être présent de manière cérémoniale : à la demande du CEO de VVR, Koen van den Bosch, il a également commenté la faisabilité des différents points du mémorandum sectoriel pour la politique. Le moment – dans l'intervalle entre les élections et la formation du gouvernement – se prêtait à un peu plus de "parler vrai" de la part du politicien que dans la plupart des autres circonstances.

En résumé : un événement de haute qualité, avec beaucoup d'informations, présenté de manière professionnelle. Pendant ce temps, les Diables Rouges ont échoué lors de leur premier match de l'Euro, mais cela n'a pas non plus détourné l'attention. Le plaisir résidait dans le contenu, pas dans le cadre. Et cela fait du bien parfois.