Il y a pas mal de concepts vieillots dans le monde du voyage qui doivent absolument être modernisés. L'un d'eux est la classification des voyages en fonction de la distance à parcourir pour atteindre la/les destination(s). Dans un monde qui, en deux décennies, est devenu beaucoup plus petit, beaucoup plus accessible et beaucoup mieux connu, une notion comme « long courrier » n'est plus vraiment distinctive.

Ce qui est distinctif, et pas toujours traité avec suffisamment de soin, c'est le concept d'« expérience de vacances ». Toutes les enquêtes montrent que l'expérience des vacances est centrale dans le choix et l'évaluation.

Cette expérience n'a pas toujours besoin d'être exceptionnelle, unique et incroyable : il peut aussi s'agir de remplir les ingrédients de base des vacances comme le repos, se ressourcer et profiter.

Nous devons manipuler le concept d'« expérience de vacances » avec beaucoup de soin, et apprendre à le remplir avec une grande prudence. Notre communication, nos sites web et - oui, ils existent encore et ne disparaîtront pas de sitôt - nos brochures sont aujourd'hui encore trop descriptifs, et ne mettent pas encore suffisamment l'accent sur l'expérience.

C'est un énorme défi. Car l'« expérience » est un concept très personnel. Mais il est nécessaire que les départements produits et marketing se penchent sur cette question.

L'ère de l'« information descriptive » est révolue : les informations sur l'hébergement, l'itinéraire ou les attractions peuvent être trouvées partout par les consommateurs d'aujourd'hui. Répéter ces informations dans la communication des voyagistes n'est plus vraiment nécessaire - ou vraiment pas nécessaire, selon le point de vue.

L'expérience est une autre paire de manches. Comment décrire l'expérience, comment prédire l'expérience, comment s'assurer que les expériences que vous associez à votre produit sont également celles que le client vivra ?

L'un des plus grands défis cachés pour le marketing des produits de vacances réside dans la transition de la description des produits à la description des expériences. Un bon conseil : ne faites pas appel à l'intelligence artificielle pour cela. Car les expériences artificielles, ça n'existe pas. Du moins pas dans le vrai tourisme.

Et cette « fin du long courrier » dans le titre ? Ce n'était qu'un exemple. Et un attrape-regard. Si vous avez lu jusqu'ici, alors cet « attrape-regard » a réussi. Hell, yes !