L'exception Ne Détermine Pas La Règle
Approche Incorrecte
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Il y a justement beaucoup d'inquiétudes dans le secteur concernant les plans de la Commission Européenne d'apporter certaines modifications à la Directive sur les Voyages à Forfait. L'objectif de la CE est d'offrir toujours plus et une meilleure protection au consommateur, ce qui est bien sûr une noble intention. Mais dans le cas du renforcement des règles sur les paiements anticipés, la CE essaie de résoudre un problème inexistant, en prenant comme référence une situation de crise exceptionnelle. Ce n'est pas la bonne approche.
Le paiement anticipé maximal pour un voyage devrait être de 25 %, avec un paiement final du solde 28 jours avant le départ. Ces propositions et d'autres visent à protéger le consommateur face à deux segments du secteur du voyage : les agents de voyages et les tour-opérateurs. Ce n'est pas la bonne approche.
Il y a un point qui semble très difficile à comprendre pour les politiciens et fonctionnaires européens : plus vous imposez de pression sur une partie du marché pour protéger de manière optimale le consommateur, plus il devient difficile pour cette partie du marché de créer des produits compétitifs et attrayants, et plus il est difficile d'être rentable. C'est donc pas la bonne approche.
Il ne peut tout de même pas être l'intention de créer une logique perverse, où les agents de voyages et les tour-opérateurs seraient forcés de rendre leurs produits plus chers, de sorte que le consommateur, lors de la comparaison, choisirait de plus en plus souvent d'acheter les composants séparés (hôtel, vol et transfert pour nommer les 3 composants les plus évidents) ? C'est une logique perverse, car cela motiverait le consommateur à quitter un environnement protégé, pour choisir une totale vulnérabilité. Ce ne serait pas la bonne approche.
On fait souvent référence à la période de pandémie, lorsqu'à un moment donné, le remboursement était effectivement très difficile. Choisir cette période comme référence, c'est comme indiquer qu'en temps de guerre, les écoles ne fonctionnent parfois pas de manière optimale, car les enfants et les enseignants doivent se réfugier dans des abris. Ce n'est pas l'exception qui doit déterminer la règle. Ce n'est pas la bonne approche.
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