Le feu est sous contrôle, et les hôtels dans les zones à risque rouvrent leurs portes. Le secteur du tourisme a été attaqué dans les médias. Je pourrais donc fulminer sur les déclarations des "spécialistes" - remarquez à quel point certains académiques se sont empressés de faire des déclarations fracassantes. Un journaliste senior d'un journal assez populaire a voulu faire son point, sous le titre "les excuses sont épuisées", en déclarant qu’aucun TO ou compagnie aérienne n'avait travaillé avec un plan B. Eh bien, avec les plans de crise des voyagistes et des compagnies aériennes, vous pourriez remplir dix de ses journaux.  Et le fait que tous les efforts ont été faits pour maîtriser la situation le plus rapidement possible dans des circonstances difficiles n'avait pas d'importance. Le modèle économique du journal est clairement plus important que la vérité, pour paraphraser le journaliste senior.

Au lieu d'exprimer mon aversion pour des déclarations comme "Je suis furieux. Nous avons payé 8 200 € pour ce voyage, pour lequel nous avons économisé pendant un an" (désolé, le feu, tout comme les ouragans et les tremblements de terre, ne tient pas compte du prix du voyage), et l'absence totale de perspective (et le fait que cela s'est produit au milieu de la super haute saison et que l'incendie de forêt a pris tout le monde littéralement de vitesse, au lieu de tout cela donc, je veux rendre hommage aux Grecs et à leur véritable, authentique et innée hospitalité. D'ailleurs : ce sont les mêmes habitants grecs de Rhodes qui ont vu des maisons, des usines et des hôtels partir en fumée en quelques heures.

L'hospitalité grecque est à la base du succès de la Grèce en tant que destination de vacances. Cela a été démontré une fois de plus. Les touristes ont été accueillis par des familles, ont reçu de la nourriture et des boissons, et des jouets ont été donnés aux petits enfants. Une hospitalité pure, sans hésitation, sans même une once de doute. Je me demande combien de touristes évacués feraient la même chose si les rôles étaient inversés.

L'hospitalité est une évidence dans la région méditerranéenne. De la Grèce à la Turquie en passant par Chypre : les gens sont ouverts, généreux, et ne laisseront jamais un voyageur abandonné. De nombreux touristes ont fait la connaissance inattendue de cette véritable hospitalité grecque à Rhodes. Des femmes qui guident les gens vers leur maison, puis vont au magasin et commencent spontanément à cuisiner. Des hommes qui prennent les bagages et disent qu'ils mettront tout en sécurité pour que les parents puissent se concentrer sur leurs enfants.

Ceux qui ont souvent visité la Grèce connaissent cette hospitalité. Martine de Essential Greece le confirme également au téléphone : "Tout se passe bien avec les touristes. On se plaint du chaos, mais que voulez-vous, avec un incendie de forêt incontrôlable sur une île desséchée. Mais j'espère que, une fois tout cela derrière nous, on s'intéressera également aux habitants locaux du sud et du centre de Rhodes. Je vais en Grèce depuis des années, c'est devenu ma deuxième patrie. Je fais des affaires en Grèce, mais surtout : j'ai des amis, beaucoup d'amis. Et ils sont toujours prêts à aider, dans toutes les circonstances possibles. Les tour-opérateurs ont également tout fait pour intervenir rapidement, mais on oublie qu'un tel incendie affecte également les pylônes et les infrastructures de communication. Heureusement, il n'y a pas eu de victimes - c'est en soi le résultat d'efforts conjoints."

Je tiens également à citer leservice grec du tourisme pour les Benelux : "La vie redevient normale pour toute l'île de Rhodes, y compris les zones touchées, peu nombreuses. Les habitants de Rhodes, qui ont été héroïques pendant ces jours difficiles, ont hâte, avec l'État grec, de continuer à offrir leur leur hospitalité unique aux visiteurs étrangers."

Savez-vous quelle déclaration d'un touriste en colère me restera longtemps en mémoire ? "Nous avons reçu beaucoup d'aide d'une famille grecque. Mais en réalité, cette aide aurait dû venir de notre voyagiste. C'est pour ça qu'on a payé, après tout." Ne pas être heureux de l'aide et du sauvetage, mais se plaindre de ses droits. C'est l'ambiance en ce moment. On a presque envie qu'à leur retour, ils trouvent une cave inondée. Mais cela va trop loin. Je le sais bien.